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quoi de neuf en Europe - Page 32

  • Jeunesse en mouvement

    A l’intention de ceux qui, sans renier leurs racines pour autant, savent qu’ils sont aussi citoyens européens et du monde, le programme européen Jeunesse en mouvement permet de tirer parti des opportunités offertes par l’Union européenne. Evidemment cela va encore faire des candidats potentiels à l’expatriation ce qui ne plaira pas à certains tenants d’une France autosatisfaite et repliée sur elle-même.

    Mais on s’en moque.

    Selon les chiffres de la Commission européenne, le taux de chômage des jeunes dans l’Union européenne approche les 21 %. Le taux d'abandon scolaire est de 15 % et les titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur ou d’un titre équivalent représentent 31 % , un taux insuffisant dans la mesure où les études de la Commission montrent que d'ici à 2020, 35 % des emplois qui seront créés requerront des qualifications de haut niveau et 50 % des qualifications de niveau intermédiaire.

    Ce sombre constat a présidé au lancement de l'initiative «Jeunesse en mouvement», qui s’ajoutera aux programmes déjà existants comme Erasmus, afin d’aider les jeunes à acquérir les connaissances, les compétences et l'expérience dont ils ont besoin pour décrocher leur premier emploi grâce à vingt-huit actions clés. Celles-ci vont de l’information (par exemple, par la création d’un site web spécifique qui recensera les informations sur les possibilités d'étudier ou d'acquérir une expérience professionnelle à l'étranger, y compris des renseignements concernant les bourses octroyées par l'UE et les droits individuels), le conseil (projet pilote  «Ton premier emploi EURES» pour aider à la recherche d’un emploi, à l’embauche et attribuer une aide financière tant aux jeunes demandeurs d’emploi désireux de travailler à l’étranger qu’aux entreprises, en particulier les petites et moyennes entreprises) et les aides financières (un système européen de prêts aux étudiants serait créé).

    Plus d'information sur le site internet «Jeunesse en mouvement»

    Domaguil

  • On est toujours le mauvais français de quelqu’un

    Une fois n’est pas coutume, restons dans l’hexagone mais pour évoquer un sujet qui a quand même à voir avec l’étranger, plus exactement avec les expatriés.

    Un certain M.Cahuzac socialiste paraît-il, et Président de la commission des affaires des finances de l’Assemblée nationale, ce qui manifestement à son grand regret ne lui confère qu’une notoriété  réduite a eu une l’idée lumineuse de faire payer aux français expatriés un impôt en France.

    « Plutôt que de retirer leur nationalité à certains, ce qui n'aura aucun effet sur les résultats de la politique de sécurité, pourquoi ne pas rappeler cette nationalité à ceux qui sont partis, et leur demander de payer quelque chose en France, pays où ils sont nés, où ils ont été soignés, où ils sont allés à l'école?", a remarqué ce  penseur audacieux. Car "La France est le pays où ils reviennent quand ils ont des soucis". Où est le rapport avec la nationalité, me demanderez-vous (peut-être). Je ne sais pas. Depuis hier, je cherche et ai bien peur de me perdre dans les méandres fumeux du raisonnement qui conduit à faire ce rapprochement  (à moins qu’il ne soit, oh la vilaine pensée, inspiré par l’idée de surfer sur une vague porteuse et d’opposer aux mauvais français de la droite les mauvais français de la gauche).

    Mais je laisse la parole à un blog ami où la proposition de M.Cahuzac a suscité un gros coup de colère et une réponse bien sentie. Je vous conseille d’aller y faire un tour, c’est vif et argumenté.

     Domaguil

     

  • Plus de protection sociale pour les travailleurs indépendan

    La directive 2010/41 du 07/07/2010  concernant l’application du principe de l’égalité de traitement entre hommes et femmes exerçant une activité indépendante est entrée en application le 04/08/2010. Ce texte qui abroge et remplace l’ancienne législation, améliore la protection sociale des travailleurs indépendants et de leur partenaire et consacre pour la première fois un  droit au congé de maternité (d’au moins 14 semaines). Les états ont deux ans pour transposer cette directive dans leur législation interne. 

    Domaguil

  • Volée de bois vert pour la France au Parlement européen

    C’est une Résolution très loin du diplomatiquement correct que vient d’adopter le Parlement européen à l’encontre de la politique d’expulsion de Roms menée par le Gouvernement français, égratignant au passage d’autres pays membres. 

    Quelques morceaux choisis en donnent la tonalité.

    Cela commence très fort :

    « considérant que les autorités françaises ont invité les ministres de l'intérieur de l'Italie, de l'Allemagne, du Royaume-Uni, de l'Espagne, de la Grèce, du Canada, des États-Unis, et, ultérieurement, de la Belgique, ainsi que des représentants de la Commission, à participer à une réunion organisée à Paris en septembre pour aborder les questions d''immigration" et de libre circulation relevant de la compétence de l'Union européenne, à laquelle les autres États membres n'ont pas été conviés, et que le ministre de l'intérieur italien a fait part de son intention de préconiser un durcissement de la législation européenne en matière d'immigration et de libre circulation, notamment à l'égard des Roms,

    considérant que cette attitude est allée de pair avec une vague de stigmatisation des Roms et de dénigrement général des Tziganes dans le discours politique »

    La Résolution poursuit : « 3.  se déclare vivement préoccupé par les mesures prises par les autorités françaises ainsi que par les autorités d'autres États membres à l'encontre des Roms et des gens du voyage prévoyant leur expulsion; les prie instamment de suspendre immédiatement toutes les expulsions de Roms et demande à la Commission, au Conseil et aux États membres de formuler la même demande »

    Et l’estocade arrive : « 5.  s'inquiète vivement en particulier de la rhétorique provocatrice et ouvertement discriminatoire qui a marqué le discours politique au cours des opérations de renvoi des Roms dans leur pays, ce qui donne de la crédibilité à des propos racistes et aux agissements de groupes d'extrême droite; rappelle dès lors les décideurs politiques à leurs responsabilités et rejette toute position consistant à établir un lien entre les minorités et l'immigration, d'une part, et la criminalité, d'autre part, et à créer des stéréotypes discriminatoires »….

    La Résolution ne se limite pas à une critique des pratiques de la France ou d'autres pays, mais en appelle à une action concertée des Etats pour l’inclusion des Roms. Il s'agit d'une préoccupation ancienne du Parlement européen qui par le passé a déjà attiré l’attention de l’Union européenne sur les discriminations dont sont victimes les Roms, sans être entendu.

    Ce monceau de critiques adressé à un « grand » pays, patrie auto proclamée des droits de l’homme et qui plus est, membre fondateur de l’Union, a évidemment été mal accueilli par le gouvernement français. Le ministre de l’immigration a qualifié  de « diktat » la Résolution (alors qu’elle n‘a aucune force contraignante), et de "basse opération politique menée  principalement par des députés européens de gauche qui ont voulu mettre la France en accusation" oubliant allègrement le vote majoritaire qui a permis l’adoption de cette résolution.  Pierre Lellouche, ministre des affaires européennes a jugé  pour sa part que le Parlement européen était en train "de se décrédibiliser"  (sans doute parce qu’il a eu l’outrecuidance de s’attaquer la France). Si l’on peut comprendre l’irritation des ministres à l’égard de la demande de cesser les expulsions (une demande qui ne tient pas compte des prérogatives de l’état en la matière), il n’en reste pas moins que le gouvernement peut difficilement ignorer les avertissements successifs lancés contre une politique qui apparaît opportuniste et injuste. Une politique qui ressemble à s'y méprendre à celle du "bouc émissaire".

    Domaguil